Perte de poids après olanzapine
Effets métaboliques et endocriniens des antipsychotiques atypiques Y. Cottier P. Berney J. Desmeules Rev Med Suisse ; volume Leur survenue diffère d'une molécule à l'autre. Bien que l'obésité soit associée au diabète, aux anomalies des lipides et à l'hypertension artérielle, des diabètes et des dyslipidémies ont été décrits sous antipsychotiques en l'absence de prise de poids.
L'identification précoce de ces effets métaboliques ainsi que la recherche des manifestations cliniques liées à l'hyperprolactinémie sont essentielles dans la prise en charge d'un patient prenant un antipsychotique atypique.
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Introduction Les indications des antipsychotiques sont la schizophrénie et d'autres troubles psychotiques, ainsi que le traitement d'épisodes maniaques aigus et de certains états d'agitation. Avec le développement des antipsychotiques dits atypiques, on assiste à un élargissement de leur prescription dans des conditions telles que des troubles anxieux, du sommeil ou du comportement, alors que l'on ne dispose que de très peu d'essais cliniques permettant une évaluation fondée dans ces indications.
Les antipsychotiques sont retrouvés couramment dans le traitement des patients suivis par des médecins internistes, généralistes ou d'autres spécialités. Or, ces médicaments s'accompagnent d'effets indésirables qui sont à la fois fréquents et grevés d'une morbidité non négligeable. En particulier, leurs conséquences métaboliques et endocriniennes influencent non seulement la qualité de vie mais également la sécurité du patient lors d'un traitement au long cours.

Cet article passe en revue leurs effets sur le poids corporel et la prolactine. On distingue plusieurs classes d'antipsychotiques selon leur structure chimique tableau 1. Les effets pharmacologiques des antipsychotiques résultent du blocage d'une grande variété de récepteurs, tels que les récepteurs dopaminergiques, sérotoninergiques, adrénergiques, histaminergiques et cholinergiques.
Prise de poids avec Zyprexa ( olanzapine) - Neuroleptiques - FORUM médicaments - Doctissimo
Le blocage de la transmission de dopamine dans les systèmes mésolimbique perte de poids après olanzapine mésocortical, surtout au niveau des récepteurs D2, est considéré comme le principal mécanisme d'action des antipsychotiques. L'antagonisme de la dopamine dans le système nigrostrié explique les effets indésirables extrapyramidaux alors que l'hyperprolactinémie résulte de la réduction de l'inhibition tonique de la libération de prolactine par la dopamine fig.
Même si tous les antipsychotiques ont une action antagoniste sur les récepteurs D2 de la dopamine, l'importance pharmacologique de ce blocage varie considérablement en fonction de l'affinité pour les autres sous-types de récepteurs dopaminergiques et les récepteurs d'autres neurotransmetteurs.
Historiquement, un antipsychotique était défini comme atypique s'il présentait la particularité de provoquer peu ou pas d'effets indésirables extrapyramidaux. D'autres caractéristiques ont été incluses ultérieurement, notamment un profil favorable sur les symptômes négatifs indifférence affective, perte de volonté Si les effets indésirables extrapyramidaux ont considérablement diminué avec les antipsychotiques atypiques, ce n'est pas le cas des effets métaboliques et endocriniens.
La prise de poids La prise de poids est un effet indésirable qui peut avoir des conséquences physiques et psychiques importantes. Elle n'est pas systématique chez tous perte de poids après olanzapine patients qui reçoivent un médicament connu pour faire grossir, mais ceux qui en souffrent la considèrent comme très désagréable.

Ils sont irrités et déprimés par la modification de leur apparence physique. Ces conséquences ne doivent pas être banalisées, surtout chez des sujets qui ont une difficulté à organiser leur vie affective, sociale et professionnelle.
De plus, la prise pondérale est associée à une augmentation de la pression artérielle, de la glycémie et des lipides sanguins. Pour les antipsychotiques atypiques, les études réalisées lors de leur développement témoignent d'effets non négligeables sur le poids. Taylor et McAskill4 ont analysé 80 études publiées entre et où des modifications du poids corporel sous antipsychotiques perte de poids après olanzapine été rapportées.
En raison de la qualité variable des études suivi court, mesures de poids corporel sans référence à la taille et de leur hétérogénéité, les auteurs n'ont pas effectué de méta-analyses.
Effets métaboliques et endocriniens des antipsychotiques atypiques - Revue Médicale Suisse
Un total de 81 études a été sélectionné par Allison 5 et coll. Le placebo était associé à une perte pondérale de 0,7 kg et la molindone de 0,4 kg. Une question importante est celle de la stabilisation du poids avec le temps perte de poids après olanzapine quelques études indiquent qu'après trois à dix mois, le perte de poids après olanzapine moyen se stabilise. Toutefois, certains patients continuent à prendre du poids au-delà de cette limite de temps.
La relation entre la posologie des antipsychotiques atypiques et la prise pondérale n'est pas claire. Ainsi, on peut observer des prises de poids importantes chez des perte de poids après olanzapine qui prennent des faibles doses d'antipsychotiques. Les patients jeunes, de sexe féminin, et qui ont un indice de masse corporelle IMC ou BMI bas avant le traitement sont plus à risque de développer une prise pondérale importante sous antipsychotiques. L'augmentation de l'appétit serait au premier plan, bien qu'elle ne soit pas rapportée par tous les patients.
Bibliographie
L'antagonisme des récepteurs histaminergiques H1 et sérotoninergiques 5-HT2C pourrait jouer un rôle majeur dans l'augmentation de la prise alimentaire. La prise de poids iatrogène consiste en une accumulation de graisse qui s'accompagne d'une élévation du taux sérique de leptine.
Les traitements antipsychotiques peuvent également entraîner un syndrome métabolique associant un déséquilibre pondéral prise de poidstensionnel hypertension artérielleglucidique augmentation de la glycémie, diabète et lipidique augmentation du cholestérol et des triglycérides.
La leptine joue un rôle essentiel dans la régulation hypothalamique du poids corporel. Les antipsychotiques qui entraînent une prise de poids font donc courir un risque concomitant de troubles métaboliques glucidiques et lipidiques. A noter que les sujets de race noire semblent être particulièrement à risque de développer ou d'aggraver un diabète sous antipsychotiques atypiques.
Le délai entre l'introduction de l'antipsychotique et le développement ou l'aggravation du diabète est variable, de même que celui nécessaire au retour d'une glycémie normale après l'interruption du médicament incriminé.
Les mécanismes impliqués dans l'apparition des anomalies du métabolisme glucidique sous antipsychotiques sont mal connus. L'augmentation de la résistance à l'insuline secondaire à la prise de poids est certainement impliquée, mais une influence délétère directe des antipsychotiques sur la sensibilité périphérique à l'insuline ou sur la sécrétion d'insuline par les cellules bêta, et l'antagonisme de récepteurs sérotoninergiques, ont également été évoqués.
Il est conseillé de contrôler régulièrement la glycémie et les lipides chez les patients sous antipsychotiques atypiques qui ont des facteurs de risque pour un diabète.
Commentaires pratiques Le tableau 2 mentionne certaines propositions concrètes pour limiter la prise pondérale sous antipsychotiques.
Le suivi de recommandations diététiques permettrait d'éviter la prise pondérale ou d'obtenir une stabilisation, mais les patients ont des difficultés à les suivre. Les conseils d'une diététicienne peuvent aider le sujet à choisir un régime adapté.
Une des stratégies qui vient à l'esprit consiste à réduire la posologie de l'antipsychotique, au prix d'une éventuelle perte d'efficacité. Toutefois, on ne connaît pas l'utilité de cette mesure pour contrer la prise de poids.

Face à ce problème, des perte de poids après olanzapine pharmacologiques ont été recherchées. Des études 23 ont suggéré que les antagonistes des récepteurs histaminiques H2 peuvent entraîner une perte de poids. L'hyperprolactinémie Le terme d'hyperprolactinémie définit une anomalie biochimique qui peut ne s'accompagner d'aucune manifestation clinique. Lorsque ces manifestations cliniques sont présentes, elles comprennent chez la femme une galactorrhée le plus souvent manifeste uniquement à la pressiondes perturbations du cycle menstruel sous la forme d'une aménorrhée ou d'une oligoménorrhée, souvent précédée d'une spanioménorrhée irrégularités menstruelles ou allongement progressif des cycleset une infertilité.
La galactorrhée peut survenir sans trouble des règles, d'autant plus sous contraceptifs oraux. A noter qu'un accroissement du volume des seins qui peut être perte de poids après olanzapine est systématique lors de galactorrhée. Chez l'homme, l'hyperprolactinémie peut induire une baisse de la libido, une impuissance, une stérilité et plus rarement une gynécomastie ou une galactorrhée.
Dans combien de temps perdre du poids avec la fluoxétine cas, une élévation minime de la prolactinémie peut néanmoins causer des troubles de l'éjaculation ou de l'érection chez l'homme et des troubles menstruels chez la femme.
De nombreux patients avec une élévation peu marquée de la prolactinémie n'ont pas de répercussions cliniques.
Epidémiologie Tous les antipsychotiques classiques ont été associés à une élévation du taux sanguin de prolactine. David et coll. L'augmentation de la prolactine était plus marquée chez les femmes. On observait une baisse progressive de la prolactinémie dans les deux groupes après un pic perte de poids après olanzapine un mois après l'instauration du traitement et une normalisation de la prolactinémie deux mois après l'arrêt du traitement. L'hyperprolactinémie régresse généralement rapidement après l'arrêt de l'antipsychotique incriminé.
Sujets similaires
Cependant, un rebond de prolactine a été décrit chez certains patients ;38,39 une explication proposée serait une hyperactivité dopaminergique à l'arrêt de l'antipsychotique. Physiopathologie La sécrétion de prolactine se trouve sous le contrôle inhibiteur de la dopamine qui parvient aux cellules lactotropes par le système porte hypothalamo-hypophysaire.
L'action antagoniste des antipsychotiques sur les récepteurs D2 des cellules lactotropes est perte de poids après olanzapine de l'augmentation de la libération de prolactine.
Cet effet est dose-dépendant, mais il existe d'importantes variations interindividuelles. L'hyperprolactinémie interfère avec l'axe hypothalamo-hypophyso-gonadique, par inhibition de la sécrétion pulsatile normale de GnRH et par voie de conséquence de la sécrétion de LH et de FSH et par des effets inhibiteurs au niveau de la glande pituitaire et des gonades.

Il existe des récepteurs spécifiques à la prolactine dans le tissu mammaire et dans plusieurs autres organes tels que le cerveau, le foie, les testicules et les ovaires. Un déficit de stéroïdes sexuels constitue la conséquence potentiellement la plus importante de l'hyperprolactinémie. Risques liés à une hyperprolactinémie prolongée S'il a été démontré que l'administration de prolactine augmente le taux de cancers du sein chez la souris,40 les données chez l'homme sont limitées et contradictoires.
Des études récentes 41,42 suggèrent l'existence d'un lien entre l'hyperprolactinémie et l'augmentation du risque de cancer du sein. La réalité de ce risque est toutefois difficile à évaluer. L'hyperprolactinémie n'a pas le même retentissement chez la femme ménopausée qui perte de poids après olanzapine par définition un hypogonadisme.
La diminution de la densité osseuse observée chez les schizophrènes résulte également d'autres facteurs tels que les habitudes alimentaires, le tabagisme et le manque d'exercice physique.
Au vu de la rareté des cas de prolactinomes sous antipsychotiques rapportés dans la littérature, il n'est pas possible de conclure que l'incidence des prolactinomes est augmentée chez les patients sous traitement antipsychotique au long cours. La prolactinémie matinale peut atteindre cinq à dix fois la norme chez un patient traité par un antipsychotique, rarement davantage.
Les taux de prolactine sont corrélés à la taille du prolactinome. A des concentrations plus faibles, le diagnostic différentiel se pose principalement avec une grossesse débutante, une hypothyroïdie primaire, un microprolactinome ou une tumeur de la région hypothalamo-hypophysaire d'autre origine. Une hyperprolactinémie asymptomatique ne nécessite pas d'adaptation du traitement. Le tableau 3 mentionne certains aspects pratiques face à une hyperprolactinémie symptomatique sous antipsychotiques.
La prise concomitante de certains antidépresseurs ou stabilisateurs de l'humeur, eux-mêmes susceptibles d'entraîner une prise de poids, peut contribuer à aggraver l'excès pondéral.
Comment perdre du poids après l'arrêt du zyprexa? - davidpicot.fr
L'obésité favorise le développement d'un diabète, d'une dyslipidémie, d'une hypertension artérielle, de calculs biliaires et de problèmes articulaires. La prise de poids demeure un effet indésirable difficile à gérer. L'aripiprazole a été associée à une faible prise pondérale dans les essais cliniques, elle modifie peu la sécrétion de prolactine et n'est pas associée à un allongement significatif du QT.
La ziprasidone n'entraîne pas ou peu de prise pondérale ; seule une discrète élévation de la prolactine a été rapportée avec de fortes doses.